Dans les ressources animales figure en bonne place la volaille qui prend de plus en plus d’importance dans le développement socio-économique en Afrique en général et au Togo en particulier. Cette montée en puissance de ladite filière en ce qui concerne le développement de ses différents maillons interpelle les autorités togolaises. C’est dans ce cadre que le ministre des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance, le Général de Brigade Yark Damehame, a décidé de visiter le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA)
ce 21 novembre 2024.
Lomé, le 21 novembre 2024- Le ministre des ressources halieutiques, animales et de la réglementation de la transhumance, le Général de Brigade Yark Damehame, a visité les infrastructures du CERSA ce 21 novembre en compagnie du Professeur Adama Mawulé Kpodar, Président de l’Université de Lomé. Le CERSA est l’un des trois centres d’excellence de l’université de Lomé et le seul sur les 53 financés par la Banque mondiale en Afrique à s’occuper de sciences avicoles.
Le ministre Yark Damehame et le Prof. Adama Kpodar en échange avec l’équipe du CERSA
La visite a été initiée et préparée par la présidence de l’Université de Lomé “Nous savons qu’il y a un centre d’excellence ici et aujourd’hui, nous sommes venus voir ce que vous y faites”, a déclaré le ministre. Selon lui, le CERSA "fait de bonnes choses il nous appartient de les valoriser”. “Nous allons nous intéresser sérieusement à ce que vous faites ici car note pays doit être le premier bénéficiaire de tout ce que vous faites”, a-t-il poursuivi.
Le président Adama Kpodar a affirmé : “Nous vous assurons de notre engagement à coopérer au plan scientifique et institutionnel avec le minis tère en ce qui concerne la filière avicole”.
Des résultats assez flatteurs
Au cours de la visite du ministre, le directeur du CERSA, le Professeur Kokou Tona, a présenté son institution à ses hôtes en insistant sur ses objectifs, ses missions mais aussi les résultats obtenus en termes d’étudiants inscrits ou de professionnels de la filière avicole formés. Il a ainsi révélé que depuis 2014, le CERSA a inscrit quelque 349 étudiants en master dont 220 ont effectivement soutenu leurs mémoires. De même, le centre a inscrit 80 doctorants dont 40 ont effectivement soutenu leurs thèses de doctorat et enregistré plus de trois mille (3000) techniciens avicoles formés dans plusieurs pays tels que Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Ghana, Mali, Sénégal et Togo.
A ces performances s’ajoutent plus 225 publications scientifiques au compteur du CERSA. Le Prof Tona s'est aussi félicité du grand nombre et de la grande diversité de partenaires académiques, sectoriels et industriels que le centre a pu s'offrir au cours de son existence. Une autre fierté du CERSA, c'est qu'il a enregistré des étudiants de près d'une vingtaine de nationalités à ce jour et que ses anciens étudiants occupent d'assez bons postes techniques ou de responsabilité dans les administrations publiques ou privées ou dans des institutions ineternationales dans différents pays.
La visite a permis à l’hôte de marque de découvrir notamment le laboratoire de recherche doté d’équipements des plus performants, le couvoir destiné à produire les poussins d’un jour, le patio (nouveau système qui prédispose à la naissance les poussins d’un jour à être plus performants), l’unité expérimentale et le mini-abattoir.
Visite au patio et à l’unité expérimentale
Le ministre Yark Damehame suivant des explications sur des équipements de labo
L’enseignement et la formation que donne le CERSA visent le développement et l'amélioration de la création de capacités dans la filière avicole en Afrique occidentale et centrale afin de contribuer à la sécurité alimentaire.
Preuve de la qualité de ce qui se fait au CERSA, son master sciences aviaires a été accrédité de 2018 à 2023 et a été renouvelé pour cinq ans encore sans condition pour la période de janvier 2024 à janvier 2029.
Par Fernand TONA